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Tu t'es trompé, c'est fantastique !

"Tu t'es trompé ?c'est fantastique ! Qu'apprends-tu de cette erreur ?" Jane Nelsen

Pour ce cinquième atelier, Angélique Michelin d’EduSens a proposé aux familles une réflexion sur l’erreur, l’échec et la réussite. D’une définition personnelle de ces concepts à la poursuite de la découverte du fonctionnement du cerveau, parents et ados ont pu se rendre compte de l’importance de relativiser. A partir de leurs vécus, ils ont réfléchi collectivement à la manière d’adapter leurs propres critères d’évaluation dans un souci de bienveillance envers soi-même et envers les autres.


Qu’est-ce qu’une erreur ?

Quelques réponses :

- Un résultat différent de la réponse attendue,

- Quelque chose que tu fais puis que tu regrettes d’avoir fait car le résultat ne convient pas,

- Une expérience désagréable,

- Quand on se trompe,

- Une faute pas grave,

- Quand on n’a pas fait comme il fallait,

- Une tentative échouée mais instructive,

- Ça fait peur


Après de riches partages de points de vue et quelques exercices pratiques, tout le monde a convenu que l’erreur n’est finalement qu’une pensée qu’on n’a pas inhibé, une pensée produite « en mode automatique ».

Par exemple, à la question, qu’est-ce qui le plus lourd ? 1 kilo de plumes ou 1 kilo de plomb.

En mode automatique, le cerveau peut :

- Intuitivement visualiser le plomb et répondre le plomb,

- Ou analyser avec sa logique mathématique et répondre qu’un kilo reste un kilo

On s’aperçoit alors que le cerveau est donc parfois trop rapide et peu fiable.



Si l’erreur est humaine, comment se distingue-t-elle de la faute ?

Cette question complexe interroge souvent la gravité des conséquences. Or, il s’agit bien là d’une erreur de jugement. En effet, il est bon de rappeler que toute action est réalisée dans un cadre précis. Si les règles ne sont pas claires, alors l’erreur peut être de mise.

Par contre, une erreur commise une seconde fois après avoir été expliquée et corrigée devient une faute.


Le pouvoir de la pensée divergente

Angélique a demandé aux familles de lister tout ce que l’on peut faire avec un trombone. 25 réponses différentes ont été données. Ce même test avait été réalisé sur des personnes allant de 3 ans à 25 ans. 200 façons d’utiliser un trombone ont été révélées dont 98% de réponses farfelues des enfants de 3 à 5 ans. L’énoncé n’avait effectivement pas précisé que l’usage devait être réalisable.


Ce qui démontre que le cerveau, selon l’âge, voit sa créativité freinée par ses propres limites.

Dans certaines situations, il ne s’agit donc pas d’une erreur mais juste d’une façon de penser différente (par exemple lorsqu’on n’emploie pas la bonne formule de calcul mais qu’on arrive au bon résultat).


Connaissez-vous la sérendipité ?

L'invention du Post-it est souvent prise comme exemple de sérendipité parce qu'elle résulte de la rencontre fortuite entre une situation banale et une préoccupation apparemment sans rapport avec elle mais qui débouche sur une combinaison créative et favorable.

Pour résumer, c’est en cherchant à fabriquer une colle hyper forte qu’un chimiste a créé un adhésif poisseux qui deviendrait plus tard le fameux Post-It.


L’échec : un état d’esprit

Angélique a attiré notre attention sur la plasticité de notre cerveau. Contrairement, à ce que l’on a appris aux générations précédentes, on peut tout apprendre tout au long de notre vie.

Elle nous a expliqué que, selon les domaines (créativité, talent artistique…), notre état d’esprit pouvait être fixe ou en développement.

Voici une courte vidéo expliquant la théorie de Caroll Dweck définissant ces états d’esprit.



La réussite : une vision par rapport à ses propres valeurs

Pour clôturer cet atelier passionnant, Angélique a présenté le cercle vertueux de la réussite. Parents et ados ont exprimé ce que la réussite représentait pour eux. Comme pour l’erreur et l’échec, autant de définitions que de participants avec toutefois un point commun : la quête du bonheur.


Finalement, que l’on est 12, 32 ou 42 ans, tout évolue ! Tout change et c’est pourquoi il est important de toujours s’appuyer sur propres valeurs, d’affiner ses objectifs et ses critères, et de transformer son état d’esprit pour réguler l’effort sur le chemin de l’apprentissage.

L’erreur et l’échec seront toujours l’opportunité d’apprendre une leçon à condition de garder un état d’esprit favorable à l’envie de progresser et de réussir là où on n’y aurait même pas penser.


A suivre : Entreprendre sans crainte de se tromper

Mardi 6 avril à 18h30


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