Vendredi 6 décembre, une douzaine de parents se sont réunis à l'Agartha pour parler d'éducation numérique avec Sébastien Jolivet, expert en la matière mais aussi père de deux adolescents. Deux courts ateliers en sous-groupe ont permis d'ouvrir la réflexion et d'échanger sur un sujet souvent source de conflits à la maison. Une rencontre très riche dont voici les grandes lignes.
Quel chemin parcouru depuis l'invention de la calculette au 17è siècle, l'avènement de la radio qui terrorisait les générations de l'époque, l'arrivée d'Internet dans nos chaumières !
Finalement, cette peur n'est qu'une peur de l'inconnu car nous, parents, sommes la 1ère génération confrontée à toutes ces nouvelles technologies.
Sébastien Jolivet, en bon pédagogue, se veut rassurant. Ni pour ni contre les avancées technologiques, il défend une posture neutre car ce n'est ni "tout merveilleux", ni "complètement méga-dangereux".
Pour lui, il s'agit de s'adapter en connaissance de cause à un nouvel environnement, une nouvelle société.
Comment ? En s'interrogeant sur les valeurs que nous portons en tant que parents.
Il rappelle que c'est à l'adulte de se demander pourquoi il met un écran dans les mains d'un enfant ou d'un ado. C'est à l'adulte de cadrer les usages qu'il s'agisse d'un téléphone, d'une tablette, d'une télévision, d'un ordinateur.
Il explique que lorsqu'on joue, que ce soit à un jeu de société traditionnel ou sur une console, et quelque soit notre âge, on perd la notion du temps. C'est le principe même du jeu. La question à se poser est donc :
A-t-on envie de se rapprocher autour d'un écran ? Pourquoi ? Pour regarder un film, pour jouer ?
C'est un fait : nous sommes entourés d'écrans. Tout est en train d'être dématérialisé. Certains y verront les avantages, d'autres les inconvénients. Tout est histoire de point de vue. Et là encore, interrogeons-nous :
Pourquoi résister aux changements ? Quelles valeurs je veux défendre ? Comment puis-je gérer ce progrès tout en me sentant en sécurité ?
Sébastien a également présenté différentes postures de l'enfant. Mais quand on y regarde bien, elles sont les mêmes que celles des adultes : lecteur, rédacteur ou joueur. Tout est histoire d'attitude : passive ou active.
Enfin, il préconise :
définir des règles valables pour toute la famille (temps d'écran, choix du moment opportun),
de limiter les temps d'activité (un début, un milieu et une fin),
d'engager le dialogue avec les ados pour trouver des idées afin de s'auto-gérer,
et surtout de revenir aux valeurs que l'on souhaite défendre dans notre éducation (avec une intention particulière relative à l'image).
Pour conclure, le web est une bibliothèque géante où on trouve de tout. Mais qu'est-ce qu'on y cherche ? Pouvons-nous nous en passer ? De quelle manière voulons-nous l'utiliser ? Quel temps est-il raisonnable de lui consacrer ?
A chacun sa réponse. A chacun ses valeurs. A chacun de renouer le dialogue afin de définir les réponses à tous ces questionnements et de retrouver une certaine sérénité au sein de la famille.
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