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Eduquer, c'est savoir écouter

Dernière mise à jour : 4 févr. 2020

Cette 2ème rencontre avec Noëlle Gougis aura été révélatrice pour les parents en quête de relations épanouissantes avec leurs ados. Dans notre société actuelle, loin de ressembler à celle dans laquelle les parents ont grandi, les modes d’éducation doivent s’adapter. Or, si l’autoritarisme et le laxisme ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients, l’éducation bienveillante est un mode qui doit avant tout passer par une prise de conscience.


Il n’existe pas de parents parfaits, pour la simple et bonne raison qu’aucun humain n’est parfait. Chaque être naît au sein d’une famille unique, d’un contexte unique et évolue à travers des expériences uniques. Chacun évolue en fonction de la réalité qui l’entoure.

Pour le parent, comme pour l’ado, les émotions sont liées aux événements, aux situations, aux épreuves. Comment répondre de manière constructive à l’autre sous le coup de la colère ou de l’énervement ? Comment être sûr d’être juste si, dans un élan de joie, nous autorisons une action que nous aurions interdite après réflexion ?


Se poser les bonnes questions


Pour le parent qui souhaite renforcer la confiance dans sa relation avec son ado, il peut se poser deux questions :

1. Avec quoi je souhaite que mon enfant parte dans sa vie ?

2. Qu’est-ce qui fait que j’aurai bien accompli mon rôle de parent ?


Si les réponses sont personnelles, elles permettront, en période de doute, de se recentrer et de prendre une décision cohérente par rapport à ce qu’on souhaite pour son ado.

Après quelques exercices de mise en situation, les parents ont été étonnés de constater qu’il n’était pas si simple de mettre des mots sur leurs ressentis, des mots qui définissent un état négatif (anxiété, colère, déception, tristesse, indifférence, lassitude…) ou positif (joie, se sentir rassuré, fierté, motivation…).

Face à ce constat, Noëlle pointe du doigt un élément essentiel : que ce soit pour les adultes comme pour les ados, nier les sentiments ou les minimiser, donner systématiquement des conseils ou tenter d’apporter des solutions, n’est pas forcément l’attitude adéquate quand on se trouve face à un ami trop joyeux ou au contraire désespéré. Elle nous invite donc à pratiquer un autre exercice visant à démontrer cette théorie et nous conduit ainsi à expérimenter l’empathie.


La réponse empathique

L’empathie est la capacité de ressentir une émotion appropriée en réponse à celle exprimée par autrui, d’effectuer une distinction entre soi et autrui (c’est-à-dire, avec un certain détachement, être conscient de la source de l’émotion et pouvoir la décoder en restant neutre, sans porter de jugement) et de réguler ses propres réponses émotionnelles, en gardant à l’esprit que chacun réagit différemment.

La difficulté de la réponse empathique est d’être capable de reformuler ce qu’exprime l’autre en utilisant uniquement le registre émotionnel. Cela implique d’avoir soi-même travaillé sur ce registre car c’est uniquement à partir de sa propre capacité à exprimer ses émotions que l’on parvient à reformuler l’émotion de l’autre.


Les trois clés de l’écoute active

Enfin, Noëlle nous révèle le secret pour renouer le dialogue, repartir sur de bonnes bases dans la manière de communiquer avec nos ados, mais c’est valable avec tous nos proches :

  • Il faut être disponible et présent. Inutile d’essayer d’entamer une conversation pendant qu’on cuisine, qu’on est occupé ou simplement pas en état émotionnel… Soit on arrête tout, soit on propose à son ado/ interlocuteur un moment plus opportun en expliquant pourquoi celui-ci n’est pas le moment.

  • Il faut y mettre de l’intention. C’est-à-dire que la réponse doit être claire, concise, sincère et véritable. Un oui-oui… ou NOOOOON n’est pas une réponse satisfaisante.

  • L’écoute donne obligatoirement lieu à reformulation, telle qu’expliquée précédemment. Cette méthode de reformulation est une preuve de considération de l’autre. Reformuler participe à la construction du « soi » de l’ado et de tout interlocuteur.

Tout cela étant dit, ce n’est pas une méthode qui s’applique en claquant des doigts. De la même manière que nous sommes tous tombés de vélos avant d’en avoir la maîtrise, c’est la persévérance et la détermination qui nous ont menés à une pratique aisée et sereine.


Quelques conseils pour un dialogue constructif :

- Donner des limites de temps : on a tous 1000 choses à faire… donc on s’accorde 5, 10, 15 minutes… mais lors de ces minutes, on privilégie la qualité de l’écoute.

- Quand on ressent des émotions fortes, on doit se préserver et préserver notre entourage en les évacuant : on n’hésite pas à s’isoler, respirer, courir… à chacun de trouver sa technique pour évacuer !

- Ne jamais généraliser : toujours s’en tenir aux faits.

- Ne pas dire si c’est bien ou mal mais plutôt faire prendre conscience des conséquences d’un acte.

- Eviter la comparaison : c’est accepter les différences et ainsi aimer inconditionnellement.


Merci Noëlle pour ces deux ateliers riches de prises de conscience et de remises en questions.

Rendez-vous le 15 novembre avec Angélique.

A la demande des parents présents, Angélique prendra le relais avec un atelier qui ouvrira quelques pistes sur la Communication Non Violente, à partir de la prise en compte des besoins de chacun et des émotions.

Pensez à confirmer votre venue.

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